Pensées nocturnes...
J'ai souvent du mal à imaginer ma vie future... Je me demande bien ce que je vais pouvoir faire. Dois-je reprendre mes études? C'est quelque chose qui me tracasse depuis un certain moment... Mes études...J'ai cherché qu'est-ce qui avait pu clocher dans ma vie pour que j'abandonne, que je fuis ce qui me plaisait réellement. D'ailleurs je cherche encore. Je pense surtout que c'est une accumulation de choses à une certaine periode de ma vie.
Pourquoi ne pas les reprendre maintenant? Je pense que je me sous-estime trop pour entreprendre un tel travail. Ca voudrait dire qu'il faudrait que je mette de l'ordre dans ma vie, dans ma tête, et en ce moment j'en suis totalement incapable. Je m'englue dans une situation facile, une fuite pour cacher les véritables problèmes de mon existence. Je ne suis pas du genre à me plaindre sur moi-même. Je déteste ça même. Je n'ai été ni violé, ni battu et pourtant je souffre. Je me sens si égoïste par rapport à ma souffrance. Je sais qu'il y a dans le monde des gens qui souffrent beaucoup plus que moi et qui font tout pour s'en sortir. Et à côté de ça, je me vois, tel un enfant désarmé devant une accumulation de pas grand chose. Un pas grand chose qui a pris une telle importance dans ma vie. Mais quelles sont les armes de mon salut? C'est la grande question de mon existance.
Je sens la situation m'échapper. Ma relation avec R. n'arrange pas la situation. On s'engueule, on se fait souffrir mutuellement. Pourquoi est-ce que je gache tout lorsque je commence à entrevoir le bonheur? Serait-ce un supplice maschiste que je m'inflige pour m'empêcher d'être heureux? Bref, je vois même pas pourquoi j'écris ces mots. Je pense surtout que j'essaie de m'exorciser.
La fuite... Je connais bien ça. J'ai toujours utilisé ce moyen pour m'en sortir, pour cacher ma réelle peine. Mais je sais qu'un jour il faudra que j'affronte mes démons en face, que je les tue. Je suis conscient de tout ça.
La nuit porte conseil comme on le dit si bien...